Quand je vois Ariane naviguer sur Google Flight, ou Skyscanner, je sais que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle me dise « Check ce deal-là!!! On pourrait aller à [insérez ici le nom d’un pays] ». Elle me les a tous nommés à un moment ou un autre…
Cette fois-ci, elle avec ses 2 semaines de vacances, et moi avec mon entreprise qui recommence soudainement à reprendre de la vitesse après une année un peu plus difficile, ce ne serait pas raisonnable pour moi de partir aussi longtemps. Une semaine, peut être que j’aurais le temps, mais encore là, j’aurais besoin d’une semaine gratis… Dans mon monde à moi, des semaines gratuites, ça n’existe pas. Alors je m’étais bien décidé: cette fois-ci quand Ariane allait m’annoncer sa nouvelle destination de rêve, j’allais résister à l’envie de partir. J’ai répété mon mantra un million de fois: Fuck it. J’peux pas…
Ça s’est passé comme prévu. Un moment donné, Ariane a shooté sa réplique:
– Ariane: Shit! Regarde ça le prix de billets pour Managua!!– Moi: Fuck it. J’peux pas…
Ce soir-là, j’ai joué ma game exactement selon le plan de match. J’ai goalé comme un champion en bloquant le seul et unique tir au but. Elle a acheté juste un billet. J’allais rater l’avion sur ce coup-là…
Cette nuit-là, j’ai pas super bien dormir. Je me suis cherché un plan B: Et si je partais juste une semaine? Et si je loadais une carte de crédit? Ça se fait-tu en char le Nicaragua?… Ça, ce serait malade, je pourrais amener Boudha. Et si je trimballais mon bureau avec moi? Après tout, dans la dernière année, mon bureau je l’ai installé à New York, à Ste-Lucie, et sur un voilier au milieu du fleuve St-Laurent. Mais rien de tout cela ne me semblait vraiment raisonnable. Je me suis finalement endormi en lâchant prise. Coudonc, c’est pas plus grave que ça. D’autres occasions vont se présenter.
Le lendemain matin, le téléphone sonne. C’est mon ami Yurdey. Yurdey est cubain. Il est ici depuis quelques années. Il fait rouler sa propre entreprise, Idioma Sol, une école d’espagnol qui a pignon sur rue à Marieville. Je le reconnais tout de suite quand il m’appelle:
-Une voix au téléphone: ¿Noèmi? C’est Jurdey! (C’est comme ça que ça sonne…)-Moi: Ehehe, j’sais bien Yourdé (moi je sonne de même…). J’ai pas d’autre ami cubain. T’as pas l’accent du lac tsé…-Yurdey: Écoute, j’aurais besoin de toi pour une job de photo. Mais l’affaire c’est que je peux pas te payer….-Moi dans ma tête: Fuck it. J’peux pas…-Yurdey continue sur sa lancée sans me laisser le temps de répondre: …mais ce serait à Cuba. Je t’emmènerais avec moi. T’as rien à débourser. Une semaine gratis.-Moi: Fuck yeah! Tu veux des photos de quoi?
Inscrit suite aux commentaires de Mayo.
Bon blog!
Vrai. Si ses photos sont à l’image de sa prose, elles doivent être magnifiques
Merci ! On se promet bien de publier plus de photos très bientôt. En attendant, pour vous rincer l’oeil, on a un compte instagram de disponible dans la colonne de droite 😉
J’adore ta prose !
Merci Anne 🙂
« Ehehe, j’sais bien Yourdé (moi je sonne de même…). J’ai pas d’autre ami cubain. T’as pas l’accent du lac tsé… »
Hahaha. C’est drôle…parce que c’est vrai!
Oui! Bon karma 😉