Les semaines avant de partir en voyage, je pense à ma liste des choses à ne pas oublier: passeport, carte et carnet de plongée, fils pour recharger téléphone et appareils photo… Je ne sais pas si je suis la seule, mais je pense alors aussi à la musique que je veux apporter. J’accorde même presque autant d’importance à ce que je mets dans ma valise qu’à ce que je mets dans mon iPod!

La musique prend une place particulière en voyage. Certaines chansons sont si profondément gravées en moi que je revis des moments précis de voyage seulement en les écoutant.

Je me fais un album-photos pour chaque voyage. Alors, je me suis dit:

Pourquoi ne pas me faire une compilation des chansons  qui composent la trame sonore de mes voyages?

Dans notre blogue Scuba EtcTerra, nous avons introduit le concept de la photo de la semaine: une photo et sa petite histoire, nous avons maintenant aussi La trame sonore de voyage: une tune et son histoire.

Jean Leloup

C’est en me disant que je devais absolument avoir Paradis City avec moi pour le Nicaragua que je me suis aperçue que Jean Leloup m’a accompagné dans absolument tous mes voyages.

La chanson la plus vivide pour moi est clairement Balade à Toronto.

Balade à Toronto à Bornéo

Nous sommes en 2004, en Malaisie, sur l’île de Bornéo. C’est l’époque où notre daypack sert principalement à traîner notre diskman (Catherine en a un sport jaune à l’épreuve des chocs et moi un Sony argenté au look plus « moderne ») et nos cartables remplies de CD. La Malaisie est le premier pays que Catherine et moi visitons lors de ce long trip de backpacking en Asie-du-Sud-Est. Il y a la Malaisie continentale et il y a Bornéo, une île très peu développée avec une jungle et une faune unique. Bornéo est divisé en 2, partie Nord est malaisienne et la partie Sud est indonésienne.

C’est sur cette île que tu peux croiser les orangs-outangs et les singes proboscis, aussi appelés le Nasique: drôle de bête avec un espèce de long nez étrange…

(Merci à Schristia sur Flickr pour la photo! Je n’ai pas eu la chance de les voir d’aussi proche)

C’est aussi sur cette île que se trouve le mont Kinabalu, le plus haut sommet en Asie-du-Sud-Est, avec 4 095 mêtres d’altitude. Pour se rendre au sommet, nous devions faire l’ascension pendant une journée, coucher dans un refuge à mi-chemin et poursuivre notre chemin très tôt le matin pour arriver au sommet pour le lever du soleil.

Armées seulement de notre lampe de poche, Catherine et moi partons à la conquête du sommet. Nous entamons notre randonnée nocturne. On se trouve alors au dessus des nuages, il n’y a aucune pollution lumineuse et presque pas de lune. Seulement des étoiles et des étoiles à perte de vue. On éteint notre lampe de poche… On admire… Et on se met spontanément à chanter:

Jamais je n’oublierai les étoiles!